Le bien-être et la santé naturelle

La méthode causale intégrative ou MCI

Rédigé par Valérie CLERTAN
01/11/2024
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Nous sommes des êtres

Lorsque nous sommes confrontés à des difficultés – qu'il s'agisse d'un état intérieur (mal-être physique et/ou psychique) ou extérieur (relationnelles, sociales, professionnelles, etc.) - parfois il suffit d'apporter des solutions dans le contexte présent pour que les choses rentrent dans l'ordre. Mais parfois cela ne suffit pas et nous voyons la problématique récidiver et même s'installer sans cause apparente.

L'étape suivante consiste à aller vérifier si cet événement ne serait pas relié à d'autres événements similaires dans notre passé, de la même manière que des perles s'enchaînent entre elles pour former un bracelet. Dans les faits, l'événement actuel n'est bien souvent qu'un déclencheur, un écho de plus à un dysfonctionnement sous-jacent.

Un mal de dos par exemple, peut être consécutif à une mauvaise posture, une chute ou un accident, ou même parfois se produire sans cause observable. Pour le corps, il est comptabilisé comme une strate supplémentaire à la rubrique "mal de dos". Enlever cette dernière couche risque de ne pas suffire pour régler le dossier en entier… raison pour laquelle il refera surface à la prochaine occasion.
En revanche, si l'on prend en considération tout l'historique de ce mal de dos, on retrouvera la trace, enfouie dans la mémoire cellulaire, de faits similaires propices à ce que ce symptôme se réactive. Il y a un impact d'origine qui émet silencieusement une information traumatique, prête à resurgir à la moindre opportunité pour se rappeler à notre "bon" souvenir… Il faut donc retracer le trauma d'origine, puis modifier ce qui s'est engrammé (inscrit dans notre organisme), de manière que cette partie du corps puisse retrouver le chemin de l'autorégulation et redevenir fonctionnelle de manière optimale.

En plus de son vécu personnel qui a pu la conduire à souffrir du dos, la personne a possiblement hérité génétiquement d'un terrain fragile dans cette zone du corps - tandis que d'autres membres de sa famille auront possiblement hérité d'autres problématiques dont souffraient déjà leurs ascendants (connus ou non) : l'un du problème d'alcool du grand-père paternel, l'autre de la tendance à la mélancolie héritée de la grand-mère maternelle, etc.

Femme consultant une praticienne en MCI

Ceci est observable dans une infinité de domaines. Nos ancêtres n'avaient pas de quoi réparer leurs traumas, ils vivaient et mouraient avec. Les méthodes qui permettent de briser ces chaînes de transmission sont extrêmement récentes, et la démarche elle-même encore (trop) peu répandue.

C'est ce qui explique pourquoi de nos jours, les consultants portent souvent de nombreux bagages transgénérationnels. Ces atavismes sont lourds parce qu'ils s'accumulent depuis des générations sans avoir pu être allégés auparavant. Il y a tous les événements tragiques dont personne n'a rien pu exprimer de son vivant, souvent à cause des tabous en cours à l'époque des faits (tabous propres à la famille ou d'origine religieuse, ethnique, sociale ou culturelle), créant de lourds non-dits, des secrets de famille, des peurs, des hontes et des culpabilités…

Et quand on sait que "tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime", on comprend mieux d'où proviennent toutes sortes de manifestations sans raison valable apparente.

L'expérience montre que l'information provient de niveaux de transmission beaucoup plus profonds que ce que notre mental conscient peut détecter ou même suspecter. Par conséquent, il devient nécessaire d'investiguer pour retracer le contexte traumatique d'origine (âge, circonstances, protagonistes, etc.) ainsi que la manière dont il a été vécu et enregistré : les ressentis, les émotions spécifiques qui ont été rattachées à cet événement, les croyances qui se sont établies autour, les comportements qui en ont découlé…

Cet ensemble de données complexes est imprimé au niveau des cellules de l'organisme, pour être conservées et transmises à la descendance, afin que l'expérience des anciens bénéficie aux novices. Le corps continue d'émettre le même stress des générations durant, comme un message d'alerte lancé aux descendants.

" La méthode aborde chaque être humain dans sa spécificité, mais aussi dans sa globalité..."

C'est entre autres grâce à ce phénomène d'enregistrement cellulaire des expériences existentielles, que les espèces survivent et se perpétuent depuis la nuit des temps.

Mais ces données cellulaires ont besoin d'être revisitées pour être réactualisées et appropriées à notre vie actuelle. Inutile par exemple de conserver la trace et les séquelles de périodes de famine alors que la nourriture abonde de nos jours…
Pour les cellules, le temps n'existe pas. Par conséquent, l'ancienneté des informations stockées n'empêche en rien d'y accéder. Bien entendu, plus nous nous attelons à la racine des difficultés, plus les réparations s'inscrivent dans des strates profondes, et plus elles gagnent en pérennité.

L'intérêt de ces "mises à jour" est évident pour la personne qui consulte mais il l'est également pour sa descendance, puisque la MCI intervient au niveau des mémoires cellulaires.

L'information "j'ai mal au dos chaque fois que" (ou "j'ai peur chaque fois que" ou "je perds le sommeil chaque fois que", etc.) sera tout bonnement désactivée, cassant ainsi les chaînes de transmission génétique.

Un problème est une solution qui se cherche. À nous de la faire émerger ! Mais il faut pour cela chercher au bon endroit, là où la bascule peut se faire, où la transmutation peut avoir lieu.

QU'EST-CE QUE LA MCI ?

La MCI est une méthode de soin psychocorporelle, expressément créée dans l'intention d'optimiser les résultats thérapeutiques des professionnels de la santé et des praticiens de la relation d'aide.

Son nom complet est "Méthode Causale Intégrative'". "Méthode" parce qu'il s'agit d'une discipline à part entière, structurée et cohérente. "Causale" parce qu'elle relie systématiquement les symptômes présentés aux causes qui les génèrent, pour mieux en dénouer l'origine.
Et "Intégrative" car la méthode a été élaborée pour être intégrée à l'exercice habituel de praticiens fort différents, pour leur fournir des compétences transversales dans l'accompagnement de leurs patients/consultants.

La MCI et les tests musculaires

Elle se pratique dans le cadre de consultations individuelles. La méthode aborde chaque être humain dans sa spécificité, mais aussi dans sa globalité. Elle prend en compte l'interactivité entre les différents plans qui le composent : physique, mental, émotionnel, énergétique et spirituel.

Le propos est d'accéder à ce qui se cache derrière tout symptôme, ce qui le déclenche et l'alimente.
Pouvoir détecter puis désamorcer des blocages invisibles et profonds, et pourtant propices au maintien d'états psychiques et/ou physiques perturbés, à des symptômes récurrents ou chroniques et parfois rétifs à tous traitements.

Bien entendu, la MCI respecte la déontologie, notamment médicale, et ne prétend pas se substituer aux savoirs et aux prérogatives des disciplines existantes.
Elle vient seulement apporter un éclairage différent et complémentaire dans le but de renforcer, dans la mesure du possible, l'impact d'intervention.

Ce qu'elle apporte répond autant à l'intérêt du soignant/thérapeute (pour son efficience professionnelle et sa satisfaction personnelle) qu'à celui du patient/consultant (pour un meilleur retour à un état de confort et de bien-être, mais également une économie de temps et d'argent).

Mise au point dans les années 2000 par mes soins (je suis kinésiologue spécialisée en systémie familiale), la MCI englobe également d'autres techniques issues de diverses disciplines et formations ultérieures, dont elle est la synthèse.

La MCI, comme la kinésiologie, s'appuie sur le test musculaire comme outil objectivant permettant de dialoguer avec la mémoire corporelle, bien différente de la mémoire mentale et surtout beaucoup plus vaste.

COMMENT SE PASSE UNE SEANCE DE MCI ?

Un premier temps est réservé à un échange verbal, pour bien prendre en compte la situation et la demande de la personne présente. Si elle évoque des pathologies qui relève du domaine médical, nous vérifions qu'elle a bien un suivi médical complet.

La suite de la séance peut aussi bien se dérouler allongé, assis ou debout, selon la convenance du praticien.

À partir de là, c'est le corps qui guide la séance par le biais du test musculaire :

  • D'abord pour dresser un bilan des dysfonctionnements et indiquer comment ils s'articulent entre les différents plans (une peur par exemple, peut provenir aussi bien d'un blocage d'ordre personnel que transgénérationnel, et avoir des répercussions physiologiques par le biais des circuits énergétiques), 
  • Ensuite pour conduire les investigations nécessaires (retracer l'origine du blocage et son contexte, donner du sens à ce qui se manifeste et crée des troubles) autant que pour sélectionner les interventions (équilibrages) appropriées à effectuer,
  • Enfin pour évaluer l'impact des corrections apportées au regard du bilan initial. Le test musculaire permet un feedback corporel en temps réel.

Le corps est un véritable baromètre vivant, apte à fournir des indications sur ce qui l'affaiblit mais aussi sur ce qui le renforce. En dialoguant avec lui de manière à la fois précise et subtile, la MCI permet de proposer un accompagnement sur mesure.

L'accent est mis sur la conscientisation, par la transparence des informations qui ressortent des archives de l'inconscient cellulaire, et les liens qui peuvent être établis avec la problématique actuelle de la personne qui consulte.

Le tout sous la forme d'une interaction permanente entre le praticien et le consultant ; une séance de MCI, c'est un travail d'équipe !

En sortant de sa séance, la personne sait clairement ce sur quoi elle a travaillé et avancé. Peu à peu elle apprend à se connaître intérieurement et à comprendre comment se sont noués les fils de son existence – elle devient progressivement apte à les dénouer en conscience et devient actrice de sa vie.

Les équilibrages étant effectués selon les besoins et demandes du corps, la personne ressent un effet immédiat ou un soulagement progressif, selon les capacités et le rythme d'intégration propres à chacun.

LES OUTILS PROPOSÉS

La boîte à outils de la MCI a été conçue spécifiquement pour que des professionnels du soin de tous horizons puissent y piocher ce qui leur paraît judicieux par rapport à leur activité habituelle. Elle est multiple et variée, mais surtout très adaptable aux spécificités de chaque profession.

Les équilibrages à disposition vont de l'acupressure (ou digitopuncture) à la PNL, l'Ennéagramme, en passant par l'EFT (Emotional Freedom Technique) ou même l'EMDR (en cas de traumatisme important), des corrections visant à rétablir une mobilité corporelle optimale, des visualisations accompagnées de phrases d'harmonisation issues des Constellations familiales, des actes de réparation concrets ou symboliques, etc.

Des supports émotionnels sont proposés : élixirs floraux (fleurs de Bach ou autres), élixirs minéraux, huiles essentielles en olfactothérapie, cristaux…

Les prescripteurs habilités (naturopathes par exemple) pourront compléter par des produits de santé naturels, pour soutenir l'organisme dans sa récupération le cas échéant. Le test musculaire leur permettra d'ajuster au mieux leur prescription en tenant compte de la spécificité de chaque organisme.

L'aromathérapie, un outil de la MCI

À QUI S'ADRESSE LA MCI ?

À toutes et tous, sans exception, depuis la conception. À partir de l'âge de 5 ans, les enfants peuvent venir en séance (en étant accompagnés par un parent bien sûr), plus jeunes c'est le parent qui vient en séance et sert de relais via la technique du transfert.

Cette technique du transfert offre l'avantage de pouvoir aussi consulter pendant la grossesse (en cas de difficultés pour la mère comme pour son bébé).

Les personnes infirmes, handicapées ou autistes par exemple peuvent par ce moyen-là également bénéficier des apports de la méthode. Dans tous les cas où le corps est le meilleur, voire le seul moyen de s'exprimer, la MCI apporte une aide privilégiée. La plupart du temps elle agit en complément d'autres démarches plus axées sur la physiologie ou la psychologie. Son champ d'action est la psychosomatique dans son ensemble.

QUELQUES EXEMPLES RENCONTRÉS AU COURS DES SÉANCES

La vie intra-utérine et ses péripéties

J'avais suivi une femme trentenaire comme il en existe plein à notre époque : brillante, hyperactive, passionnée par sa profession et investie dans sa carrière. Elle souhaitait arriver à concevoir un bébé naturellement, qui tardait à se présenter.

Elle finit par devenir enceinte et la grossesse se déroulait bien, jusqu'au dernier moment où elle apprit que son bébé se présentait en siège et qu'à défaut de se retourner, l'accouchement par voie basse était compromis.

Elle revient donc me consulter à ce propos et dès que le corps est interrogé, c'est le bébé qui "prend le micro": il ne veut pas sortir du sein maternel car il appréhende qu'une fois dehors, donc physiquement dissocié de sa maman, elle se jette à corps perdu dans son travail et n'ait qu'un minimum de temps à lui consacrer.

Il préfère donc rester à l'intérieur pour la garder avec lui ! La mère a reçu comme un électrochoc en entendant ces révélations qu'elle n'aurait pas soupçonnées…

L'équilibrage principal a été pour elle de promettre à son bébé qu'elle avait bien pris note de ses craintes et qu'elle allait en tenir compte, en diminuant son temps de travail, au moins la première année. Il a fallu aussi qu'elle lui explique qu'une naissance en siège était périlleuse pour eux deux et excluait de pouvoir envisager une naissance naturelle.

Deux jours plus tard, en ressortant de chez sa sage-femme, la future parturiente m'a appelée pour me dire que tout allait bien : bébé s'était retourné et se présentait bien, elle allait pouvoir accoucher normalement.

Attaques de panique dans la rue

Orianne a 19 ans et depuis quelques mois elle a emménagé en ville pour poursuivre ses études supérieures.

Malheureusement elle n'arrive plus à se rendre à l'université car des angoisses la saisissent dès son réveil, s'amplifient quand elle sort de son studio, à tel point qu'elle doit rebrousser chemin et rentrer chez elle au lieu d'aller suivre ses cours.

Elle a honte de son état, se trouve anormale et ridicule, s'isole en attendant les week-ends pour rentrer chez ses parents à la campagne, auxquels elle n'ose pas dire qu'elle sèche les cours de peur de les décevoir. Son année d'études semble compromise…

Lorsque j'interroge le corps d'Orianne sur l'origine de ses angoisses, il m'indique l'âge de 7 ans, associé à une phobie du chien et à la peur de mourir. Elle sursaute en entendant ces mots et se souvient que dans son enfance, elle s'était rendue à pied chez une petite voisine pour jouer avec elle et soudain un rottweiler avait surgi à sa rencontre et l'avait attaquée au visage.

La pauvre enfant avait été défigurée, et avait dû subir une reconstruction plastique – qui lui avait joliment rendu son visage, mais n'avait pas réglé la terreur qu'elle avait gardé en elle.

Elle réalise que depuis cette époque, elle est toujours sortie accompagnée, s'est toujours fait amener partout en voiture, et qu'elle avait depuis longtemps chassé de sa tête cet épisode traumatique. Il a fallu quelques séances pour évacuer les diverses émotions et les stratégies d'évitement qui avaient été mises en place par Orianne pour se protéger d'une potentielle autre attaque de chien.

Elle reprit le chemin de l'université avec entrain et lors de notre dernière rencontre elle m'annonça triomphalement qu'elle avait rencontré un amoureux… qui avait une chienne rottweiler, et qu'elle passait des heures à jouer avec elle sur la moquette du salon !

Une rage aussi grande qu'inexpliquée

Rafaël est un enseignant qui paraît être un homme poli et posé mais il me confie que sous cette apparence lisse couve un volcan qu'il peine à réfréner. Intérieurement il se sent tendu en permanence, prêt à bondir sur les gens qu'il trouve irrespectueux.

La moindre injustice le rend fou et lui donne envie de se battre, il en est venu à redouter sa propre agressivité, sa vie sociale est un enfer.

Il est irritable et de plus, il souffre de démangeaisons insupportables jusque dans son cuir chevelu.

Il n'a aucune idée d'événement ayant pu déclencher cet état, il se dépeint comme quelqu'un "qui est né en colère"

La racine de cette rage dévorante s'est avérée remonter à son grand-père portugais, qui avait en effet été confronté à une grande injustice lorsqu'il avait une vingtaine d'années : une femme de son village s'était retrouvée enceinte en l'absence de son mari.

Elle avait un amant, marié lui aussi, et pour éviter de le dénoncer et de déclencher un trop grand scandale, avait prétendu que le grand-père de Rafaël, alors jeune célibataire, l'avait forcée sexuellement et que c'était lui le père de l'enfant qu'elle portait.

L'accusé avait eu beau clamer son innocence face à cette accusation infondée, il n'avait pas réussi à convaincre et avait été envoyé en prison (on ne badinait pas avec les affaires de mœurs au temps du général Salazar…).

À sa sortie de prison, il était un homme cassé, devenu solitaire et taciturne, il s'était exilé dans une autre région où il avait trouvé femme à épouser, et avait travaillé la terre avec acharnement pour nourrir sa petite famille, évitant par ailleurs tout contact avec la société. Rafaël ne pouvait de lui-même venir à bout de tous les sentiments hérités de son grand-père, il a été en revanche fort soulagé, à la fois moralement et physiquement, au cours de nos séances, de pouvoir le réhabiliter et pacifier sa mémoire.

Bien que les adultes représentent la plus grande partie des consultants en MCI, j'apprécie particulièrement l'opportunité de travailler avec des enfants et des adolescents – parce que plus on se libère jeune de nos fardeaux, et plus on se donne des chances pour la suite de sa vie ! Ce sont des années de bonheur en plus…

QUI PEUT PRATIQUER LA MCI ?

Tous les professionnels de la santé et de la relation d'aide peuvent trouver bien des avantages et des raccourcis à pratiquer la MCI : médecins, sages-femmes, infirmières, ostéopathes, kinés/physiothérapeutes, naturopathes, homéopathes, psychologues, psychothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, sophrologues, énergéticiens, etc.

Le cursus pour se former est intentionnellement court et compact (10 week-ends répartis sur une année scolaire) et axé sur la pratique.

Pour trouver un Praticien MCI ou se renseigner sur les formations : RDV sur www.valerieclertan.com

Valérie CLERTAN

CLERTAN Valérie

Kinésiologie & Systémie familiale
Méthode Causale Intégrative®