La santé intestinale et le microbiote

Moins de stress et plus de sérénité grâce aux psychobiotiques

Rédigé par Experts COPMED
31/01/2025
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Quand votre ventre s’apaise, votre esprit respire. En effet, le microbiote intestinal influence directement le fonctionnement du cerveau grâce à une connexion unique entre l’intestin et le cerveau connue sous le nom d'axe intestin-cerveau. Au cœur de cette interaction, les psychobiotiques, des souches spécifiques de probiotiques, agissent en modulant le microbiote et en stimulant la production de neurotransmetteurs. Grâce au nerf vague, ces signaux apaisent l’humeur, réduisent le stress et offrent une solution naturelle pour retrouver un équilibre mental durable.

SOMMAIRE :

  1. Stress, anxiété et l'importance croissante de la santé mentale
  2. L'axe intestin-cerveau: votre bien-être commence dans l'intestin
  3. Les probiotiques au service du bien-être mental
  4. Une approche globale pour gérer le stress durablement

STRESS, ANXIETÉ ET L'IMPORTANCE CROISSANTE DE LA SANTÉ MENTALE

Pourquoi la santé mentale est devenue une priorité ?

Depuis quelques années, la santé mentale s’impose comme un enjeu majeur de société. Longtemps négligée, elle est désormais reconnue comme indissociable de la santé physique. Les rythmes de vie effrénés, l’augmentation des sollicitations numériques et professionnelles ou encore les bouleversements économiques et sociaux font peser une charge mentale croissante sur les individus. Aujourd’hui, 34% des Français déclarent que le stress affecte leur vie quotidienne [1].

Cette prise de conscience collective s’accompagne d’une volonté croissante de trouver des solutions naturelles pour mieux gérer les émotions et le stress. La connexion entre le bien-être physique, l’équilibre mental et le microbiote intestinal, jusqu’ici méconnue, a pourtant un rôle central dans cette approche globale.

Le stress : une réponse naturelle, mais parfois excessive

Le stress est une réaction biologique normale de l’organisme face à une situation perçue comme menaçante, imprévue ou exigeante. Cette réponse est régulée par le système nerveux sympathique qui active une libération de cortisol et d’adrénaline. À petite dose, le stress est bénéfique car il permet de réagir rapidement, de mobiliser l’énergie nécessaire pour faire face à un défi ou un danger. C’est ce qu’on appelle le stress aigu, souvent ponctuel et utile.

Cependant, lorsque le stress devient répétitif ou chronique, il peut devenir néfaste pour l’organisme. En effet, le stress chronique épuise les réserves de l’organisme, déséquilibre les systèmes hormonaux et nerveux et favorise l’apparition de troubles physiques et mentaux.

L'impact non négligeable du stress sur la santé

Stress, anxiété, angoisses, peurs… Ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable mais ils désignent des réalités bien distinctes qu’il est important de différencier pour mieux comprendre leurs origines et leurs manifestations :

  • Le stress : une réponse biologique immédiate face à une situation donnée. Il disparaît généralement une fois la situation résolue.
  • L’anxiété : une appréhension constante face à des situations futures ou incertaines souvent disproportionnées par rapport à la réalité. L’anxiété s’accompagne d’une sensation diffuse d’inquiétude.
  • L’angoisse : une forme aiguë d’anxiété souvent accompagnée de désagréments physiques comme l’accélération du rythme cardiaque, des sueurs ou une sensation d’oppression.
  • La peur : une réaction émotionnelle ponctuelle face à un danger réel, elle est instinctive et immédiate.

Les facteurs déclencheurs du stress

Dans nos sociétés modernes, les sources de stress sont multiples. Parmi les principaux facteurs déclencheurs figurent :

  • Le travail : surcharge mentale, pression constante, burn-out, conflits professionnels.
  • La vie personnelle : charge mentale, responsabilités familiales, soucis financiers, ruptures affectives.
  • Le mode de vie : manque de sommeil, alimentation déséquilibrée, sédentarité.
  • Les nouvelles technologies : hyperconnexion, sollicitations permanentes, sentiment de comparaison sur les réseaux sociaux.
  • Les facteurs environnementaux : pollution, bruits urbains, manque de nature.

À ces causes s’ajoute la diminution du temps consacré au repos et au lâcher-prise, entraînant un déséquilibre durable entre les phases d’effort et de récupération.

Les signes et les manifestations du stress

Le stress ne se limite pas à une simple sensation, il impacte profondément l’ensemble du corps et de l’esprit en se manifestant de multiples façons.

Sur le plan physique, le stress peut entraîner des troubles digestifs variés comme des ballonnements, des douleurs abdominales, une accélération ou un ralentissement du transit (diarrhée ou constipation) et une perturbation du microbiote intestinal. La fatigue devient omniprésente, souvent accompagnée de maux de tête, de tensions musculaires diffuses dans le dos et les épaules, d’une accélération du rythme cardiaque ou encore de sueurs excessives. Le stress peut aussi provoquer des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes répétés et un sommeil non réparateur. Cette mauvaise qualité du repos accentue encore la fatigue et fragilise l’organisme, laissant place à des défenses naturelles moins efficaces.

Sur le plan de la santé mentale, le stress altère la concentration et la mémoire, rendant les tâches quotidiennes plus ardues. Les pensées négatives deviennent envahissantes et peuvent provoquer un sentiment de surmenage ou une impression de perte de contrôle face aux événements.

Sur le plan émotionnel, le stress s’exprime par une irritabilité accrue, des sautes d’humeur imprévisibles et un état d’inquiétude permanent. Une anxiété latente peut s’installer, parfois accompagnée d’une tristesse difficile à expliquer, entraînant une sensation persistante de nervosité et d’instabilité émotionnelle.

Les nombreuses manifestations du stress sur le plan phyisque, mental et émotionnel

Ainsi, le stress agit à plusieurs niveaux et forme un cercle vicieux où les troubles physiques, émotionnels et mentaux se renforcent mutuellement.

L'AXE INTESTIN-CERVEAU: VOTRE BIEN ÊTRE COMMENCE DANS L'INTESTIN

Le rôle du microbiote intestinal

Le microbiote intestinal, souvent surnommé le « deuxième cerveau », abrite des milliards de micro-organismes, principalement des bactéries et des levures, qui participent au bon fonctionnement de l’organisme. Bien au-delà de la digestion, ces micro-organismes participent à des fonctions vitales comme l’absorption des nutriments, la protection contre les agents pathogènes et le bon fonctionnement du système immunitaire. Mais leur influence ne s’arrête pas là : le microbiote a également un rôle déterminant dans la régulation de l’humeur et la gestion du stress grâce à la communication directe entre l’intestin et le cerveau.

L'axe intestin-cerveau​

L’intestin et le cerveau sont intimement liés par ce que l’on appelle l’axe intestin-cerveau. Cette connexion bidirectionnelle repose principalement sur le nerf vague, un canal de communication qui transmet des signaux entre les deux organes. Concrètement, les informations circulent dans les deux sens : le cerveau influence le fonctionnement de l’intestin (par exemple, en cas de stress, on peut ressentir des troubles digestifs), et à l’inverse, l’intestin envoie des signaux au cerveau via le microbiote et les molécules qu’il produit.

Les échanges entre l’intestin et le cerveau ne se limitent pas à des signaux électriques. Ils incluent également des neurotransmetteurs et des molécules spécifiques produites dans l’intestin, qui jouent un rôle clé dans le bien-être mental.

Ainsi, 95 % de la sérotonine, souvent appelée « l’hormone du bonheur », est produite dans l’intestin. Cette molécule est un neurotransmetteur essentiel qui régule l’humeur, le sommeil, l’appétit et même certaines fonctions cognitives. Le microbiote intestinal influence directement sa production en transformant certains nutriments issus de notre alimentation en précurseurs de la sérotonine.

Outre la sérotonine, l’intestin produit également d’autres composés impliqués dans la régulation du stress, comme le GABA (acide gamma-aminobutyrique), qui favorise la relaxation, ou encore des acides gras à chaîne courte qui nourrissent les cellules intestinales et participent au bon fonctionnement du système nerveux.

Lorsque la flore intestinale est en équilibre, cette production de neurotransmetteurs s’effectue harmonieusement, contribuant ainsi à un état d’esprit apaisé et équilibré

Le rôle clé du microbiote sur la gestion du stress

Le déséquilibre du microbiote : quand l’humeur bascule

Lorsqu’un déséquilibre du microbiote survient, un phénomène appelé dysbiose, tout cet écosystème est perturbé. Les bactéries bénéfiques deviennent moins nombreuses, laissant la place à des bactéries moins favorables. Ce déséquilibre peut avoir des répercussions directes sur la santé mentale :

  • La production réduite de neurotransmetteurs : une dysbiose peut diminuer la production de sérotonine et de GABA ce qui altère la régulation de l’humeur et favorise le stress, l’anxiété ou même les états dépressifs.
  • L’inflammation: un microbiote déséquilibré libère des molécules pro-inflammatoires qui, en passant dans la circulation sanguine, peuvent atteindre le cerveau et perturber ses fonctions. 
  • L’altération de la barrière intestinale : en cas de dysbiose, la barrière intestinale perd son intégrité et laisse passer des toxines dans le sang. Ces toxines peuvent également influencer l’humeur et le fonctionnement du système nerveux.

Maintenir un microbiote équilibré est donc important pour préserver la santé mentale. L’axe intestin-cerveau souligne l’importance d’une approche globale du bien-être : en prenant soin de son microbiote grâce à une alimentation adaptée et des solutions naturelles comme les psychobiotiques, il devient possible d’agir positivement sur le stress, l’anxiété et l’humeur.

LES PROBIOTIQUES AU SERVICE DU BIEN-ÊTRE MENTAL

Qu'est-ce qu'un psychobiotique ?

Les psychobiotiques incarnent une nouvelle avancée dans la recherche sur le microbiote intestinal et ses liens avec la santé mentale. Contrairement aux probiotiques classiques, qui se concentrent principalement sur la digestion, les psychobiotiques sont des souches probiotiques spécifiques capables d’agir sur l’axe intestin-cerveau pour améliorer l’humeur, réduire le stress et atténuer les désagréments du stress ou de l’anxiété [2].

Ainsi, ces micro-organismes vivants agissent de manière ciblée pour réguler l’humeur, atténuer le stress et influencer positivement les fonctions cognitives. Les psychobiotiques exercent leurs effets bénéfiques à travers plusieurs mécanismes d’action complémentaires :

  • La production de neurotransmetteurs : certaines souches de psychobiotiques favorisent la synthèse de neurotransmetteurs essentiels au bien-être mental.
  • La modulation de l’inflammation : en équilibrant le microbiote intestinal, les psychobiotiques réduisent la production de molécules inflammatoires appelées cytokines.
  • Le renforcement de la barrière intestinale : les psychobiotiques contribuent à renforcer la perméabilité intestinale, limitant ainsi les signaux perturbateurs qui influencent l’humeur.

Les souches de psychobiotiques les plus reconnues

  • Lactiplantibacillus plantarum P8 : cette souche brevetée améliore le microbiote intestinal et agit sur l’axe intestin-cerveau. Lactiplantibacillus plantarum favorise une réduction significative des niveaux de stress et d’anxiété et améliore les fonctions cognitives et la mémoire. Des études cliniques ont également démontré sa capacité à moduler les réponses inflammatoires en maintenant un profil stable et sain de cytokines pro-inflammatoires [3][4][5]
  • Lactobacillus helveticus et Bifidobacterium longum : l’association de ces deux souches montre des effets anxiolytiques et antidépresseurs prouvés. Elles améliorent les comportements liés au stress en réduisant les hormones du stress comme le cortisol, en améliorant la perméabilité intestinale et en diminuant l’hypersensibilité viscérale associée au stress chronique. Leur action conjointe contribue à la régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), favorisant une meilleure gestion de l’anxiété et de la dépression.

UNE APPROCHE GLOBALE POUR GÉRER LE STRESS DURABLEMENT

Une alimentation équilibrée, anti-inflammatoire et riche en probiotiques

Une alimentation équilibrée est la base d’une bonne santé physique et mentale. 

Privilégiez des aliments anti-inflammatoires, riches en oméga-3 (poissons gras, noix, graines de chia), en fibres et en antioxydants (légumes verts, fruits colorés). Les aliments fermentés, tels que le yaourt, le kéfir, la choucroute crue ou encore le miso apportent naturellement des probiotiques qui renforcent le microbiote intestinal.

Une complémentation à base de psychobiotiques

En cas de stress persistant ou d’anxiété, la complémentation avec des probiotiques peut offrir une solution ciblée et pratique. 

Lors du choix d’un complément, il est essentiel de vérifier : la souche probiotique utilisée et son efficacité démontrée, le dosage en CFU (unités formant colonie) adapté à vos besoins et la qualité du produit, issu d’un laboratoire Français reconnu avec des formulations qui respectent une charte qualité stricte.

Une activité physique régulière

Pratiquer une activité physique régulière, même modérée, contribue à la libération d’endorphines, aussi appelées « hormones du bien-être ». La marche rapide, la natation, le vélo ou encore le yoga permettent de réduire la tension nerveuse, d’améliorer l’humeur et de favoriser un sommeil réparateur.

La relaxation est une arme précieuse pour mieux gérer les pics de stress. La méditation, la pleine conscience ou encore la respiration profonde permettent de réguler le rythme cardiaque et d’apaiser l’esprit. Le yoga, en associant mouvements doux et concentration sur la respiration, offre une double action bénéfique sur le corps et le mental. Quelques minutes par jour suffisent pour ressentir les premiers effets positifs.

6 RAISONS DE CHOISIR DES PROBIOTIQUES POUR LUTTER CONTRE LE  STRESS

1️⃣ Agir directement sur l’axe intestin-cerveau : les probiotiques, en particulier les psychobiotiques, communiquent avec le cerveau via le nerf vague, influençant ainsi l’humeur et la gestion du stress.

2️⃣ Stimuler la production de neurotransmetteurs : certaines souches probiotiques favorisent la production de sérotonine (l’hormone du bonheur) et de GABA, qui contribue à la relaxation et à la diminution de l’anxiété.

3️⃣ Réduire l’inflammation intestinale : en restaurant l’équilibre du microbiote et en renforçant la barrière intestinale, les probiotiques peuvent limiter l’inflammation.

4️⃣ Améliorer la qualité du sommeil : un microbiote sain favorise un sommeil plus profond et réparateur ce qui aide à réduire les effets du stress et retrouver de l’énergie au quotidien.

5️⃣ Diminuer les troubles physiques liés au stress : les probiotiques participent à l’apaisement des troubles digestifs comme les ballonnements ou la constipation, souvent exacerbés par le stress.

6️⃣ Une solution naturelle et sans accoutumance : les psychobiotiques offrent une alternative douce, naturelle et sans risque de dépendance pour retrouver calme et sérénité.

Un sommeil réparateur

Le stress perturbe souvent le sommeil, entraînant des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes ou un sommeil non réparateur. Pour inverser cette tendance, adoptez une routine apaisante avant le coucher : éteignez les écrans, privilégiez une tisane relaxante et détendez-vous avec un livre ou des exercices de respiration. 

Un sommeil de qualité renforce les défenses immunitaires et régule l’humeur.

Consulter un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée

Lorsque le stress devient envahissant, il est essentiel de ne pas rester seul face à la situation. Un professionnel de santé pourra vous orienter vers une prise en charge adaptée, alliant accompagnement psychologique, solutions naturelles et stratégies de gestion du stress personnalisées.

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Notre équipe de rédacteurs est composée de docteurs en médecine, biochimistes, naturopathes et d’experts en nutrition, micronutrition et diététique. 

Sources : 

[1] Enquête Ipsos 2024

[2] Psychobiotics in mental health, neurodegenerative and neurodevelopmental disorders. Li-Hao Cheng, Yen-Wenn Liu, Chien-Chen Wu, Sabrina Wang, Ying-Chieh Tsai.

[3] Lew LC, Hor YY, Yusoff NAA, Choi SB, Yusoff MSB, Roslan NS, Ahmad A, Mohammad JAM, Abdullah MFIL, Zakaria N, Wahid N, Sun Z, Kwok LY, Zhang H, Liong MT. Probiotic Lactobacillus plantarum P8 alleviated stress and anxiety while enhancing memory and cognition in stressed adults: A randomised, double-blind, placebo-controlled study. Clin Nutr. 2019 Oct;38(5):2053-2064. doi: 10.1016/j.clnu.2018.09.010. Epub 2018 Sep 19. PMID: 30266270.

[4] Ma T, Jin H, Kwok LY, Sun Z, Liong MT, Zhang H. Probiotic consumption relieved human stress and anxiety symptoms possibly via modulating the neuroactive potential of the gut microbiota. Neurobiol Stress. 2021 Jan 12;14:100294. doi: 10.1016/j.ynstr.2021.100294. PMID: 33511258; PMCID: PMC7816019.

[5] Wang L, Zhang J, Guo Z, Kwok L, Ma C, Zhang W, Lv Q, Huang W, Zhang H. Effect of oral consumption of probiotic Lactobacillus planatarum P-8 on fecal microbiota, SIgA, SCFAs, and TBAs of adults of different ages. Nutrition. 2014 Jul-Aug;30(7-8):776-83.e1. doi: 10.1016/j.nut.2013.11.018. Epub 2013 Dec 4. PMID: 24984992.

[6] De Oliveira, F. L., Salgaço, M. K., de Oliveira, M. T., Mesa, V., Sartoratto, A., Peregrino, A. M., Ramos, W. S., & Sivieri, K. (2023). Exploring the Potential of Lactobacillus helveticus R0052 and Bifidobacterium longum R0175 as Promising Psychobiotics Using SHIME. Nutrients, 15(6), 1521.

[7] Forssten SD, Ouwehand AC, Griffin SM, Patterson E. One Giant Leap from Mouse to Man: The Microbiota-Gut-Brain Axis in Mood Disorders and Translational Challenges Moving towards Human Clinical Trials. Nutrients. 2022 Jan 27;14(3):568. doi: 10.3390/nu14030568. PMID: 35276927; PMCID: PMC8840472.

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