Trop longtemps, l’acné a été considérée comme une affection mineure et bénigne. Pourtant dès 1948, le docteur en médecine M.B Sulzberger écrivait : « Il n’y a pas une seule maladie qui cause plus de traumatisme psychique, de sensation d’insécurité, d’infériorité et de souffrance psychique que l’acné ». Aujourd’hui, l’acné est de plus en plus considérée comme une véritable pathologie cutanée. Très fréquente et quasi universelle, elle constitue la première cause de consultation en dermatologie.
Nous sommes tous conscients que l’acné affecte une majorité d’adolescents (3/4), presque comme un rite de passage incontournable. Mais saviez-vous qu’un adulte sur 3 continue d’être touché par l’acné hormonale ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’acné ne se limite pas aux adolescents. Il est d’ailleurs fort probable que vous connaissiez quelqu’un, de près ou de loin, qui est concerné.
Ainsi, bien qu’elle disparaisse le plus souvent quand les hormones se stabilisent après l’adolescence, l’acné peut tout de même persister ou revenir à l’âge adulte, avec une prédominance féminine. Elle affecterait non seulement plus de 3 adolescents sur 4, mais également 50 % des femmes dans la vingtaine, un tiers dans la trentaine et un quart dans la quarantaine.
Une meilleure compréhension de cette pathologie est donc nécessaire afin de développer de nouvelles approches adaptées et personnalisées, améliorer la qualité de vie des patients, identifier les facteurs de risque et prévenir la maladie.
QU’EST-CE QUE L’ACNÉ HORMONALE ?
L’acné hormonale est un trouble dermatologique chronique qui survient principalement lors de fluctuations hormonales, en particulier au moment de la puberté. Physiologiquement, l’acné se définit comme étant une maladie de l’unité fonctionnelle pilo-sébacée, formée par le follicule pileux auquel est appendue la glande sébacée.
Elle se manifeste par des lésions regroupant microcomédons, comédons fermés (points blancs ou microkystes) et comédons ouverts (ou points noirs). Ces derniers peuvent soit libérer leur contenu à la surface de la peau et guérir, soit engendrer une rupture de la paroi du follicule et se transformer en lésions inflammatoires avec afflux de leucocytes (papules, pustules, nodules, kystes, ou macrokystes). À noter qu’en cas d’acné hormonale, les lésions sont plus profondes et plus douloureuses, en particulier le long de la mâchoire, du menton et du bas du visage.
La présence de cicatrices est également une manifestation fréquente. Une étude sur la prévalence des cicatrices a montré que 95 % des personnes atteintes avaient au moins une cicatrice quelque part sur le visage ou le corps ! En France, cette prévalence atteint 79 % pour les personnes souffrant d’acné faciale sévère, 48 % pour celles atteintes d’acné modérée et 22 % pour celles concernées par l’acné légère. D’après les chercheurs, cela souligne la nécessité d'une thérapie adéquate, prise le plus tôt possible, dans le but de minimiser les cicatrices subséquentes causées par l'acné.
Enfin, l’acné peut également se caractériser par des souffrances psychiques. Constitutive de l’identité de chacun, la peau forme une frontière incontournable dont va dépendre la relation à soi, mais aussi la relation à l’autre. En ce sens, il est aisé d'imaginer à quel point l'acné peut affecter bien au-delà de l’apparence physique. En altérant l’apparence, une peau acnéique peut entraîner une perte d’estime de soi et parfois même, aboutir à un complexe d’infériorité. Les personnes acnéiques peuvent se sentir désavantagées dans une société mettant de plus en plus l’accent sur l’apparence. L’acné peut donc altérer la capacité à tisser des relations affectives, sociales et professionnelles et conduire à l’isolement et au repli sur soi.
Des études montrent que les personnes ayant une peau à tendance acnéique sont plus susceptibles de souffrir de dépression, d'anxiété et de phobie sociale que celles qui ne souffrent pas d'acné. Pour 60 % des femmes concernées, le retentissement psychologique de l’acné est important et constitue à part entière une source de malaise dans leur vie quotidienne. Les cicatrices causées par l’acné peuvent donc être associées à une détresse psychologique importante, en particulier chez les adolescents en pleine période de transformation physique et de recherche identitaire. Toutefois, les cicatrices d’acné peuvent aussi impacter le bien-être psychologique de l’adulte, a fortiori, lorsqu’elles demeurent sur le visage comme des stigmates d’une acné révolue.
Parallèlement, il a également été démontré qu’un traitement efficace contre l'acné possède un impact positif sur l’estime de soi, l’image du corps et les relations sociales.
QUELS MECANISMES SONT EN JEU DANS L’ACNÉ ?
La prise en charge de l’acné doit passer par une bonne connaissance de sa physiopathologie. Ainsi, il existe quatre principaux facteurs impliqués dans le développement de l’acné.
L’hyperséborrhée
En temps normal, les glandes sébacées de la peau sécrètent naturellement une substance grasse, appelée sébum. Il s’agit d’un mélange complexe de lipides
qui régule l’homéostasie la peau. Il aide cette dernière à se protéger du desséchement et de la chaleur. Il possède également un rôle protecteur contre les agressions extérieures et les effets du stress oxydatif comme l’irradiation par les rayons UVB. Le sébum sert aussi de barrière contre les bactéries, notamment grâce à sa teneur en acide sapiénique qui possède une activité antibactérienne innée, ainsi qu’à des peptides antibactériens.
Concernant sa composition, les triglycérides et les acides gras représentent la part prépondérante du sébum (57,5 %), suivis par les esters de cire (26 %) et le squalène (12 %). Le lipide le moins abondant dans le sébum est le cholestérol, qui, avec ses esters, représente 4,5 % des lipides totaux. Cependant, il est peu probable que deux personnes synthétisent exactement les mêmes proportions de lipides, on admet donc une forte variation individuelle.
L’hyperséborrhée est une condition qui favorise l’apparition de l’acné et qui se traduit par une production excessive de sébum par les sébocytes. Elle se manifeste principalement par une modification de l’aspect de la peau, qui apparaît plus grasse, irrégulière avec un grain épais et des pores dilatés. L’augmentation de la production de sébum chez les personnes acnéiques induit une modification des proportions des différents lipides qui le compose. On constate notamment une hausse du squalène, une molécule sensible aux réactions d’oxydation et qui va donc facilement se convertir en peroxyde de squalène (notamment sous l’influence des rayons UV). Or l’accumulation de ce peroxyde est très impliquée dans les processus acnéiques (hyperplasie des glandes sébacées, prolifération des kératinocytes, réponse inflammatoire).
L’hyperkératinisation folliculaire
La kératinisation de l’épiderme est un processus physiologique de différenciation et de migration des kératinocytes au cours duquel les couches superficielles de la peau « s’imprègnent » de kératine. Il aboutit à la formation de la couche cornée (ou stratum corneum) en contact direct avec le milieu extérieur. En effet, les kératinocytes vont progressivement évoluer de la couche basale à la jonction du derme, vers les couches supérieures par la différenciation cellulaire. Ainsi, les kératinocytes passent d'une forme cubique capable de mitose, hautement active métaboliquement, à une forme aplatie et anucléée desquamant à la surface de la peau, et ce en une trentaine de jours.
L’hyperkératinisation se traduit par une augmentation de la prolifération des kératinocytes tapissant la paroi du follicule pileux ainsi que par une augmentation de l’adhésion des kératinocytes entraînant une diminution de la desquamation. Ainsi, les cellules kératinocytes, habituellement minces, lâches et qui s’éliminent facilement avec le sébum, s’épaississent et deviennent cohésives entre elles. Leur élimination au niveau de l’ostium folliculaire est alors plus difficile. De plus, le renouvellement cellulaire au niveau de l’épithélium folliculaire est accéléré. L’accumulation des kératinocytes va alors empêcher l’évacuation normale du sébum par le canal excréteur, provoquant une rétention et une dilatation au niveau du follicule pilo-sébacé. Il se crée donc un bouchon infra-infundibulaire (composé surtout de kératine), à l’origine de la formation d’un micro-comédon, qui pourra évoluer en comédon (lésions rétentionnelles). L’hyperkératinisation du canal folliculaire est donc l’élément essentiel de la comédogénèse.
La prolifération bactérienne
La prolifération bactérienne est directement liée à la rétention sébacée. En effet, l’accumulation de sébum dans un milieu fermé favorise le développement bactérien, dont notamment celui de Cutibacterium acnes (C.acnes), anciennement répertoriée sous l’appellation Propionibacterium acnes (P.acnes). Il s’agit d’une bactérie anaérobie faisant partie intégrante de la flore cutanée chez la plupart des personnes en bonne santé et dépourvues d’acné. Ainsi, d’après de récentes recherches, certaines souches de C.acnes semblent donc associées à l’acné (phylotype IA) alors que d’autres souches seraient davantage associées à une peau saine (phylotypes IB, II).
À noter que C.acnes est capable de produire un biofilm lui permettant une meilleure adhérence et une certaine résistance aux traitements antibiotiques. Cette faculté est donc à considérer dans l’échec de certains traitements de l’acné.
L’inflammation
Dans le cadre de l’acné, l’inflammation est principalement liée au développement bactérien. La perte de diversité des phylotypes bactériens de C.acnes se traduit par une inflammation locale par le biais des enzymes et substances chimiques qu’elle sécrète (cytokines inflammatoires…).
Les changements dans la composition du sébum ainsi que le phénomène de peroxydation du squalène vont également générer des composés néfastes pour les cellules cutanées tels que des espèces réactives d’oxygène (ERO) qui vont participer la stimulation de la réponse inflammatoire.
QUELS LIENS AVEC LES HORMONES ?
Les hormones androgènes jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des glandes sébacées en régulant la production de sébum et en intervenant dans la modulation des processus de kératinisation. Ainsi, une anomalie du contrôle des androgènes semble être la principale cause de développement de l’hyperkératinisation et de l’hyperséborrhée. L’acné peut être liée à une augmentation du taux d’androgènes circulants, une hypersensibilité des récepteurs cellulaires de la glande sébacée aux androgènes ou encore, à une augmentation de l’activité enzymatique de la 5α-réductase (enzyme responsable de la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone) entraînant un climat androgénique anormalement fort au niveau du follicule pilosébacé.
À l’inverse, les hormones œstrogéniques semblent avoir un effet bénéfique sur l’acné. Elles exercent une action antiandrogénique par complétion directe et diminuent ainsi le taux de testostérone libre circulante. Selon la recherche, les taux d’œstrogènes sériques sont effectivement plus faibles chez les personnes souffrant d’acné. Ce phénomène explique également l’aggravation de l’acné fréquemment rencontrée chez les femmes en fin de cycle menstruel, lorsque les taux d’hormones féminines sont les plus bas.
QUELS SONT LES FACTEURS FAVORISANT L’ACNÉ ?
D’un point de vue naturopathique, la peau est considérée comme un émonctoire permettant d’éliminer les deux familles de toxines existantes : les colles et les cristaux. Respectivement, ces déchets sont éliminés à travers les glandes sébacées par le sébum et à travers les glandes sudoripares par la sueur. La peau est un émonctoire dit « secondaire », dans la mesure où il possède la particularité de se substituer aux autres émonctoires lorsque ces derniers se trouvent surchargés et/ou épuisés. Ainsi, lorsque les capacités d’élimination du foie (principale porte de sortie des colles par la bile) se trouvent surchargées, ce sont les glandes sébacées qui prennent le relais. Sous cet angle, l’acné peut donc être considérée comme étant une manifestation physique d’une surcharge de déchets colloïdaux, épuisant le foie et suractivant les glandes sébacées. Une bonne façon de soulager l’acné pourrait donc passer par le soutien des fonctions hépatiques et la stimulation de la production et de l’évacuation de la bile. La stimulation du travail du foie permet également de maintenir un meilleur équilibre hormonal général dans l’organisme.
De nombreux autres facteurs peuvent également influencer le développement de l’acné. C’est notamment le cas d’une alimentation déséquilibrée, du stress, du tabac, de certains médicaments, d’un excès de stress oxydatif, d’un déséquilibre du microbiote cutané ou encore de prédispositions génétiques.
QUELLES SONT LES LIMITES DE LA PRISE EN CHARGE ALLOPATHIQUE ?
Les propositions thérapeutiques peuvent être topiques par voie locale, orale par voie systémique, ou en association selon le type d’acné considéré. Les traitements
topiques regroupent principalement les applications de rétinoïdes, de peroxyde de benzoyle, d’antibiotiques ou d’acide azélaïque. Les traitements oraux quant à eux, regroupent principalement les antibiotiques (cyclines et macrolides), l’isotrétinoïne, le gluconate de zinc ou encore l’hormonothérapie (contraceptifs oraux).Cet arsenal thérapeutique peut induire de nombreux effets indésirables : fragilité épidermique, irritations, sécheresse, desquamation excessive, sensibilité au soleil, déséquilibres hormonaux…
En outre, il est important de souligner que dans de nombreux cas, une fois que le traitement allopathique est arrêté, l'acné peut réapparaître, car il ne s’attaque pas nécessairement aux causes profondes ainsi qu’aux facteurs sous-jacents qui contribuent à l'apparition des lésions cutanées.
De plus, l’utilisation prolongée d’antibiotiques peut perturber l'équilibre naturel du microbiome cutané (voire même intestinal), ce qui peut entraîner de nouvelles problématiques. En parallèle, de plus en plus d’études mettent en avant le phénomène de résistance bactérienne induite par les antibiotiques locaux et généraux utilisés dans la lutte contre l’acné. Ces derniers vont effectivement induire une "pression sélective" sur les bactéries du microbiote cutané, entraînant la sélection de souches résistantes. La destruction de bactéries sensibles crée alors un vide dans lequel les bactéries résistantes peuvent se développer pour pallier cette perte. La résistance de C.acnes aux antibiotiques est un phénomène mondial et s’élève à 75 % pour l’érythromycine, entre 5 % et 25 % pour la clindamycine et entre 5 et 10 % pour la tétracycline et la doxycycline.
UNE PRISE EN CHARGE NATURELLE ?
La phytothérapie et la nutraceutique quant à elles, ont su montrer scientifiquement leur efficacité et leur sécurité d’utilisation. Ces approches se distinguent des produits dermo-cosmétiques, naturels ou non, en offrant une approche plus complète qui va aussi traiter les causes sous-jacentes de l’acné.
Il existe de nombreuses supplémentations proposant des actifs bénéfiques pour la peau. Cependant, pour garantir son efficacité, une prise en charge naturelle de l'acné doit impérativement reposer sur une approche méthodique et réfléchie, s'appuyant sur quatre axes combinés.
La régulation de l’activité hormonale
Le sabal (Serenoa repens) est un petit palmier dont les bienfaits thérapeutiques proviennent de sa richesse naturelle en actifs lipido-stéroliques identifiés comme anti-androgéniques. Il possède une double action synergique : il inhibe l’enzyme 5α-réductase, entraînant une diminution de la dihydrostérone (DHT), et limite la fixation de cette dernière sur les récepteurs de la glande sébacée. Le sabal répond donc complètement aux problématiques hormonales mises en jeu dans l’acné. L’extrait de sabal possède un effet anti-androgénique très complet dans la mesure où il inhibe également la formation d’autres métabolites de la testostérone comme l’androstenedione et la 5α-androstane-3,17-dione.
Le zinc semble avoir un effet antiandrogénique par inhibition de l’enzyme 5α-reductase au sein des cellules cutanées (effet local). À noter que cet effet est fortement potentialisé lorsque le zinc est associé à de la vitamine B6.
L’élimination des toxines
De la même famille que la violette, la pensée sauvage (viola tricolor) est réputée pour ses propriétés dépuratives et diurétiques se traduisant par une élimination accrue des toxines, principalement par les reins et le foie.
La bardane (Arctium lappa) est une plante de la famille des Astéracées dont les différentes parties sont depuis longtemps considérées comme bénéfiques pour la santé. Elle est très réputée dans la tradition orientale pour ses vertus dépuratives, diurétiques et cholérétique. Dans de nombreux pays occidentaux, elle est d’ailleurs souvent recommandée dans le traitement de maladies de peau, en particulier l’acné, afin de favoriser l’élimination des toxines par le biais des reins, de la peau et des muqueuses. Elle possède un effet dépuratif cutané et est capable de stimuler l’activité enzymatique du foie, permettant ainsi de soutenir la détoxification hépatique et d’activer le métabolisme général.
L'action sur la physiopathologie
La pensée sauvage est également réputée pour son effet anti-inflammatoire naturel, ce qui apaise la peau et limite l’ampleur des lésions acnéiques. Elle permet également de freiner la production de sébum et possède une action antimicrobienne à large spectre. Enfin, sa composition riche en flavonoïdes lui confère une importante activité antioxydante protectrice de la peau.
La bardane possède également d’importantes propriétés antibactériennes et antifongiques, notamment par le biais de l’arctiopicrine, un composé amer ayant un effet antibiotique contre de nombreux germes Gram positifs et Gram négatifs. La bardane présente aussi une action anti-inflammatoire et antioxydante permettant de réduire la génération de radicaux libres, de restaurer l’activité de la superoxyde dismutase et de prévenir la réduction des niveaux de glutathion. Enfin, elle s’est également avérée efficace pour réguler la sécrétion de sébum.
La vitamine A fait l’objet de nombreuses études scientifiques, notamment en dermatologie où elle suscite un grand intérêt. Elle intervient notamment dans la modulation de la croissance épidermique et supervise la différenciation cellulaire. Ainsi, elle inhibe la prolifération des kératinocytes et induit la diminution de leur cohésion (action anti-comédon). Elle possède également une action de régulation sur les sébocytes, ce qui normalise la production de sébum et impacte indirectement la faculté de développement de la bactérie C.acnes. Enfin, la vitamine A possède des vertus anti-inflammatoires notamment en limitant le chimiotactisme des polynucléaires neutrophiles et éosinophiles.
La vitamine B6 est une vitamine hydrosoluble qui fait aujourd’hui partie de l’arsenal thérapeutique dont disposent les dermatologues pour lutter contre l’hyperséborrhée. Il a d’ailleurs été démontré qu’une carence en vitamine B6 était associée à une réactivité inflammatoire accrue, à des rougeurs ainsi qu’à des lésions cutanées « huileuses ».
La vitamine D est connue pour son action régulatrice dans les processus de différenciation et de prolifération des kératinocytes. Elle est également capable de moduler la prolifération des sébocytes ainsi que leur fonction de lipogenèse. Elle possède donc une action bénéfique contre l’excès de sébum en régulant l’activité des glandes sébacées. Il a également été démontré que la vitamine D permettait de lutter contre l’inflammation acnéique et contre la prolifération bactérienne cutanée. Les chercheurs estiment qu’une supplémentation en vitamine D devrait systématiquement être incluse dans les traitements anti-acnéiques afin d’augmenter leur efficacité.
La vitamine E constitue l’antioxydant prédominant de la peau. Elle fait donc l’objet d’une attention toute particulière en dermatologie, notamment dans les maladies de peau présentant un processus inflammatoire. Elle est essentielle pour lutter contre l’oxydation du sébum à l’origine de la formation de peroxyde de squalène, la molécule favorisant la prolifération des kératinocytes, l’hyperplasie des glandes sébacées et les processus inflammatoires cutanés. Par ailleurs, il a été démontré que les taux sériques de vitamine E étaient significativement plus faibles chez les personnes souffrant d’acné.
Le zinc permet d’agir directement sur l’activité des cellules inflammatoires. Une supplémentation orale permet de diminuer le score inflammatoire chez les patients souffrant de lésions acnéiques inflammées (papules, pustules et nodules). Le zinc possède également la capacité d’inhiber la croissance de souches bactériennes telles que C.acnes ou Micrococcus à la surface de la peau et dans les follicules pilosébacés (y compris certaines souches pouvant développer des résistances). Il permettrait également d’inhiber l’activité des lipases bactériennes de C. acnes à l’origine du changement de proportions d’acides gras dans le sébum de patients acnéiques.
Enfin, le zinc contribue également au métabolisme normal de la vitamine A. Ainsi, une supplémentation à visée anti-acné riche en vitamine A associée à du zinc est plus efficace pour améliorer les taux sériques de vitamine A, par rapport à une supplémentation en vitamine A seule.
L'amélioration de l’aspect de la peau
La Centella asiatica, ou herbe du tigre, est une plante herbacée annuelle originaire d’Asie et d’Océanie. Elle est utilisée depuis des siècles dans la médecine ayurvédique et la médecine traditionnelle chinoise (MTC). En effet, en Chine, la Centella asiatica fait partie des « élixirs de vie miraculeux » connus il y a plus de 2000 ans. Elle est également utilisée comme traitement contre les affections cutanées dans la tradition ayurvédique depuis des milliers d'années. À Madagascar, la plante a longtemps été utilisée pour traiter la lèpre.
Aujourd’hui, la Centella asiatica devient de plus en plus populaire en Occident et fait l’objet de nombreuses études, notamment dans la recherche de
traitement des maladies de peau et en particulier pour la cicatrisation des plaies. Elle est d’ailleurs régulièrement prescrite comme agent cicatrisant en cas de brûlures, de greffes de peau ou de radiodermites et fait désormais ses preuves dans la lutte contre l’acné. Grâce à sa richesse en triterpénoïdes (asiaticosides et madécassosides), elle stimule la synthèse de collagène, augmente la résistance de la peau nouvellement formée et inhibe le processus inflammatoire susceptible de provoquer une hypertrophie cicatricielle. Une supplémentation orale (150 mg/jour) a montré un important effet préventif en limitant la formation de cicatrices, en luttant contre l’hyperpigmentation cicatricielle et en réduisant efficacement le temps de cicatrisation. Enfin, son intérêt a également été démontré pour lutter contre les réponses inflammatoires liées à C. acnes.
Centellicum® est un extrait naturel breveté de Centella asiatica hautement concentré en actifs triterpénoïdes (30 %). Centellicum® a fait l’objet de nombreuses études cliniques prouvant son efficacité après une supplémentation de 4 à 6 semaines : amélioration de l’apparence des cicatrices (élasticité, pigmentation, épaisseur de la peau) et prévention de leur apparition, peau visiblement plus belle, plus hydratée et plus saine.
La pensée sauvage est naturellement riche en tanins, des composés phytochimiques largement utilisés dans la cosmétique et la pharmacologie pour leurs propriétés antioxydantes et astringentes. Ainsi, elle possède un effet bénéfique sur la taille des pores et régule efficacement les poussées acnéiques. En synergie avec la pensée sauvage, la bardane aussi s’est avérée très efficace pour améliorer la qualité et la texture de la peau.
La vitamine A est une molécule antioxydante réputée pour stimuler la synthèse d’acide hyaluronique (anti-âge naturel). Elle contribue donc à la bonne hydratation de la peau, lutte contre les effets du photovieillissement et protège la peau des agressions extérieures. Elle participe à la régénération cutanée, pour une peau plus lisse et éclatante.
La vitamine B6, en supplémentation orale, s’est avérée efficace pour améliorer l’apparence de la peau de post-adolescents souffrant d’acné persistante, avec une réduction marquée de l’aspect gras de la peau.
La vitamine D est essentielle pour la beauté cutanée. Véritable alliée des peaux grasses, elle apaise les glandes sébacées et contribue à l’amélioration du grain de peau et à l’atténuation de lésions cutanées.
Le zinc est un actif phare dans le traitement de l’acné, notamment pour ses vertus cicatrisantes. En effet, les personnes déficientes en zinc souffrent de mauvaise cicatrisation cutanée. De plus, un apport oral en zinc a montré son intérêt pour diminuer significativement le nombre de lésions chez des patients acnéiques (disparition d’un tiers des lésions après 3 mois de supplémentation).